« La cloche est l’une des plus intéressantes de Picardie, par la beauté de son ornementation. »
Roger Rodière
Au fil des siècles…
– XVe siècle et siècles antérieurs –
« Le mur à l’oculus »
L’origine de la fondation de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption n’est pas précisément connue et aucune précision sur la date de construction de la façade occidentale de la nef n’est à ce jour révélée. Nous pouvons en revanche affirmer que ce mur pignon occidental de la nef – de près de cinq pieds – est le vestige le plus ancien de l’église.
– XVe et XVIe siècles –
« Le clocher – tour de Guet »
Au cours du XVe et XVIe siècles, le village de Maison-Ponthieu – situé aux portes de la Vallée de l’Authie, frontière entre le royaume de France, et les possessions des Habsbourg d’Autriche et d’Espagne, présents en Artois – munit son église d’un monumental clocher. Servant de tour de guet avec sa salle de garde et sa cheminée monumentale, elle est …
– XVe et XVIe siècles –
« La cheminée monumentale de la salle de garde »
La tour de Guet de Maison-Ponthieu possédait – au dessus du vestibule à voute croisée d’ogives – une salle de gardes, également voûtée d’ogives. Roger Rodière, l’étudia précisément : « Dans cette salle, contre le mur ouest, on remarque une grande cheminée, dont le linteau appareillé est composé de sept pierres et décoré de trois …
– Fin XVIIe et début XVIIIe siècle –
« La nef, le chœur et la sacristie »
L’édifice de plan allongé et à vaisseau unique, se compose d’une nef de quatre travées et d’un chœur terminé par un chevet à trois pans contre lequel s’adosse la sacristie bâtie en brique.
L’église est éclairée par onze larges baies en plein …
– Milieu du XIXe siècle –
« Le décor intérieur du chœur et la tribune »
L’église de Maison-Ponthieu était certes remarquable par sa tour de guet, mais l’est également aujourd’hui par son riche décor intérieur insoupçonné du milieu du XIXe siècle.
Dans le chœur et au-dehors de l’église, on remarque plusieurs épitaphes des familles des Essars et Le Roy de St Lau, bienfaiteurs de …
De pierres, d’art et d’hommes…
— L’église de Maison-Ponthieu retentie depuis des siècles les mêmes accents profonds de l’âme —
Entourée de son cimetière jusqu’à la première moitié du XXe siècle, l’église conserve aujourd’hui plusieurs épitaphes des familles des Essarts, Le Roy de Saint-Lau et Fléchin.
Bienfaiteurs de l’église, la famille des Essarts effectua un legs à la Fabrique du monument au début du XIXe siècle pour « l’embellissement du sanctuaire ». L’église se trouvait dénuée d’ornement depuis longtemps et des réparations urgentes étaient à réaliser. En 1851, la Fabrique de Maison-Ponthieu s’entoure de plusieurs artisans d’art de la région pour restaurer son église :
Désiré Pipaut, peintre en décor, les frères Duthoit, sculpteurs, et Pierre Adolphe Lequet, artisan décorateur plafonneur.
— Remontons encore un peu plus dans le temps —
Chant de la terre de Maison-Ponthieu, la cloche de l’église résonne depuis le XVIe siècle.
Son épigraphe nous désigne la famille de Longueval et de Wissocq, seigneurs de Maison-Ponthieu dès la première moitié du XVe siècle. …
« Philippe et Ancel Gourdin, père et fils, maîtres fondeurs »
La cloche
-1571-
Classée au titre des Monuments historiques le 12 juillet 1912, la cloche fût fondue par Ancel Gourdin en 1571.
Philippe et Ancel Gourdin, père et fils, ainsi que Jehan Gourdin faisaient partie d’une famille de maîtres fondeurs du pays du Comté de Ponthieu et de ses environs lors du XVIe siècle.
« Les frères Aimé et Louis Duthoit, restaurateurs, décorateurs et sculpteurs »
La Gloire
-1851-
Inscrite au titre des Monuments historiques le 30 octobre 1984, l’Assomption de la Vierge – la Gloire – a été sculptée par les frères Duthoit en 1851.
Située au dessus du maître-autel, cette sculpture en bois et en plâtre est composée d’un assemblage de rayons dorés, de nuages parsemés de têtes d’anges, et en son centre, d’une statue de la Vierge éclairée par un puits de lumière.
« Latteux-Bazin, maîtres verriers »
Verrières du chœur
-1877-
Inscrits au titre des Monuments historiques le 30 octobre 1984, les verrières de grandes dimensions situées dans le chœur, de part et d’autre du maitre-autel, ont été réalisées par l’atelier de maîtres verriers Latteux-Bazin.
Ces vitraux représentent « La Cène » et « la mort de la Vierge » et ont été conçu pour ce lieu.